Adieu les cons d'Albert Dupontel

Adieu les cons est un film français, une comédie dramatique réalisée par Albert Dupontel. Ce film est sorti le 21 octobre 2020. Il a été nommé et récompensé sept fois aux César 2021 avec notamment le prix du meilleur film, la meilleure réalisation et le meilleur scénario.
J’ai adoré regarder ce film premièrement parce que l’histoire est agréable à suivre et surtout peu commune. En effet, le scénario est un enchaînement de situations cocasses avec des personnages très atypiques. Ce film retranscrit la vie de Suze, une coiffeuse sévèrement malade qui souhaite retrouver son enfant qu’elle a eu adolescence. Ainsi, elle s’allie avec JB, un informaticien qui ne va pas très bien moralement. Ensemble et avec la compagnie de plusieurs autres personnes, ils vont vivre des moments particuliers.
L’histoire est très prenante surtout grâce aux acteurs qui jouent vraiment bien avec par exemple Virginie Efira dans le rôle de Suze, Albert Dupontel dans celui de JB et Nicolas Marié qui a incarné M. Blin et qui a d’ailleurs remporté le César du meilleur acteur dans un second rôle. Le film est aussi très agréable à regarder avec les beaux décors présents comme lors de la rencontre entre les deux personnages principaux, sur un rond-point peu commun, ce qui donne une atmosphère presque fantastique.
Dupontel est parvenu à donner un sens à son film par le biais de beaucoup de petits détails significatifs à commencer par le parallèle entre les plans de Suze et de JB qui regardent la caméra. De cette façon, le réalisateur les met en opposition : un homme qui veut mourir et une femme qui souhaite rester en vie. On peut aussi remarquer des superpositions de plans avec par exemple la tête des personnages sur un mur transparent rempli de post-it ce qui montre la multitude d’endroits, de possibilités. Cela fait ressortir la confusion des personnages et la difficulté de la recherche de l’enfant de Suze. De même, la scène dans la pièce des archives avec tous les dossiers étalés et les personnages au milieu ainsi que la superposition des têtes de Suze et M. Blin dans la voiture avec la vitre qui donne sur l’extérieur mettent en avant la complexité de leur quête. On peut aussi retrouver des plongées verticales qui traduisent la solitude du personnage dans un monde immense et qui rappellent le plan filmé par Hitchcock dans La mort aux trousses.
Le réalisateur fait preuve d’une grande pertinence dans la scène de l’accident qu’il a réussi à très bien retranscrire en image. Il a utilisé des mouvements de caméra, des plans penchés et floutés ce qui nous permet de nous mettre à la place des personnages qui subissent l’action. J’ai aussi trouvé très intéressante la façon a été filmé le lien qu’entretient Suze avec ses souvenirs. En effet, un miroir est utilisé pour renter dans les pensées de la femme qui se rappelle son enfance. On le comprend aussi grâce au filtre qui fait transparaitre l’ancienneté. La scène de dialogue de Suze avec elle-même plus jeune est aussi vraiment intéressant, à la vue des autres elle parle seule mais lorsqu’elle est en amorce on voit la jeune Suze. Le dénouement du film est aussi remarquable avec la mise en abyme : Suze et JB observent l’action comme des spectateurs, ils s’extasient comme si ils regardaient un film.
Finalement, j’ai aimé ce film par sa composition, son esthétique mais aussi pour son fond puisqu’il aborde des sujets forts comme l’amour ou la mort. Dupontel dénonce aussi la froideur de la société en la mettant en scène de avec des téléphones, très placide et non concernée par ce qu’il se passe autour. Il dénonce également la difficulté des conditions de travail pour certains, les violences policières.