No country for Old men des frères Coen

No country for old men est un film américain paru en 2007, réalisé par Joel et Ethan Coen d’après le roman,de Cormac McCarthy. C’est le 12 ème film des frères Coen, il a été oscarisé 4 fois. Le film dure 122 min, un drame un peu sanglant tourné au Texas et un pur Western.

Llewelyn Moss (Josh Brolin), un chasseur, trouve des corps des dealers de drogues et une mallette remplit d’argent. Ce qui l’amène à être chassé par un tueur psychopathe Anton Chigurgh (Javier Bardem) qui initialement était engagé pour récupérer la mallette. Puis une chasse à l’homme commence. Llewelyn envoie sa femme dans un lieu sur et cherche à fuir et à cacher l’argent. Anton le suit en laissant comme traces que des cadavres. Pendant la fuite Llewelyn montre son ingéniosité, son contrôle et son courage. Le film tient le suspens et la pression jusqu’au bout. C’est définitivement aussi un thriller, la musique ajoute l’effet angoissant et souvent les beaux plans de la nuit nous laissent plonger totalement dans la situation. Une situation un peu apocalyptique se présente pour nous, des cadavres partout, des lieux déserts, une chaleur d’enfer. Un tueur psychopathe en liberté, beaucoup de personnes sont sollicitées pour l’arrêter mais personne n’y arrive. Ça montre à la fois l’impuissance de l’État et la prouesse humaine. Mais aussi a quel point la vie humaine est fragile et peut être rompue en appuyant sur la gâchette.



Le titre assez implicite qui se traduit en français comme «  hommes » peut faire référence à l’impuissance du chef de police qui essaye de poursuivre le tueur, de passer un accord avec Llewelyn mais qui au final est impuissant. L’ensemble de l’image est assez sanglant puisque Anton tue chaque personne qui le voit. Dans sa manière de tuer on voit un esprit dérangé, il tue pour tuer sans poursuivre un but précis et la vie des gens pour lui est comme un jeu. Il propose plusieurs fois de jouer à pile ou face et ainsi choisir le sort de la personne. Les paysages déserts font douter de la présence de vie et parfois les personnages semblent inhumains à travers les choses qu’ils subissent. La chaleur des coups, des accidents et même la peur qu’on voit rarement dans le visage de Llewelyn alors que sa vie ne tient qu’à un fil.



J’ai bien aimé le film qui m’a accroché par le mystère depuis le début. J’ai également aimé les costumes des personnages, même pendant la fuite quand Llewelyn peut mourir d’une minute à l’autre il a son chapeau de cowboy. Par contre je trouve la fin un peu trop ouverte, on se pose beaucoup de questions sur le sort de certains personnages. Est-ce qu’ils sont vivants ou non ? J’ai aussi aimer l’originalité du scenario et de la présentation des personnages. Au lieu des plans classiques où on nous montre l’action qui se déroule, parfois on a des cadres un peu choquant des conséquences. Je tiens à remarquer le bon choix des acteurs qui n’étaient pas présents dans les films des frères Coen auparavant. Mais j’ai du mal à imaginer le rôle d’Anton interprété par Javier Bardemetre confier à quelqu’un d’autre. Ses yeux, sa coupe, son visage, sa pâleur tout en lui exprime cette folie qu’on voit à l’écran. Quant à Llewelyn interprété par Josh Brolin, il remplit de nombreux stéréotypes des cowboys et je pense que plus personne ne peut montrer sa peur, son angoisse et son sang-froid en même temps.
Je conseille vivement de regarder ce film, qui, par de nombreuses critiques, montre que c’est l’un des plus beaux films des frères Coen dans lequel on reconnaît leurs propre style.