Shutter Island de Martin Scorsese
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Shutter Island de Martin Scorsese
Shutter Island est un film de Martin Scorsese sorti en 2010.
Au départ, Shutter Island est un roman écrit par Dennis Lehane et paru en 2003. Le long-métrage reprend ce livre à la perfection sans en changer l’histoire si bien que pour s’imprégner son personnage Leonardo DiCaprio, qui se retrouve dans le rôle principal, a lu le récit de nombreuses fois. Il s’est aussi renseigné sur la formation des marshals des années 50 aux États-Unis, les épreuves qu’ont du endurer les vétérans de la Seconde Guerre Mondiale et les expériences réalisées sur les malades des hôpitaux psychiatriques à cette époque.
Suite à la fuite et à la disparition d’une meurtrière atteinte d’une maladie mentale, Teddy Daniels, un marshal veuf joué par Leonardo DiCaprio, et son nouveau coéquipier Chuck Aule, interprété par Mark Ruffalo, sont emmenés sur Shutter Island, où réside un hôpital psychiatrique pénitentiaire, pour enquêter sur cette affaire. Arrivés sur les lieux, ils rencontrent Cawley, le psychiatre en chef joué par Ben Kingsley, qui leur transmet peu d’informations. Quant à la chambre de la patiente, elle est intacte. Les deux seules paires de chaussures qu’elle avait sont toujours dans le placard. Sous une latte du parquet, le marshal découvre un papier sur lequel est écrit une suite de lettres et de chiffres sans réel sens. Pour en savoir plus sur cette affaire, ils décident d’interroger le personnel et les autres patients mais les entretiens ne sont pas vraiment fructueux. Alors qu’il est sur le point de quitter l’enquête pour cause de manque d’éléments, retenu par une tempête et guidé par ses cauchemar-souvenirs, Teddy s’engage, suivi de son acolyte, dans une profonde investigation sur les pratiques de ce mystérieux hôpital.
Martin Scorsese, par ses procédés de réalisation, arrive à transmettre aux spectateurs les sentiments que vit le personnage principal. En effet, tout au long du film nous avons l’impression de suivre les évènements comme si nous étions sur l’île aux côtés de Teddy.
L’oppression est très présente dans le film et c’est surtout ce sentiment sur lequel insiste le réalisateur afin de le faire ressentir à ceux qui le regardent. Elle est installé dès le début, lorsque les deux marshals débarquent sur Shutter Island. Ils sont accueilli par de nombreux militaires armés. Plus on avance dans le film, plus l’oppression et les éléments qui l’imagent s’intensifient. En effet, Teddy Daniels et Chuck Aule sont d’abord bloqué sur cette île dont le seul et unique moyen de fuite est le ferry contrôlé par des hommes armés. Ensuite, il entre dans l’hôpital psychiatrique pénitentiaire, dans lequel ils sont entourés de murs surplombés par des barbelés électriques. Alors que Teddy souhaite abandonné l’enquête et partir de cet endroit, il est retenu par une tempête et se retrouve donc prisonnier à l’intérieur des bâtiments de l’hôpital. Même si par moments l’action se passe à l’extérieur, il reste cette barrière naturelle qu’est la mer. De plus, ces moments restent assez courts et le protagoniste se voit rapidement enfermé dans des lieux clos et étroits comme des grottes ou des mausolées. Mais pour exagérer ce sentiment d’oppression, Martin Scorsese filme, à plusieurs reprises, Leonardo DiCaprio et Mark Ruffalo que ce soit à travers des grilles comme lors de la scène de la lutte dans l’escalier quand Teddy va dans le bâtiment le plus dangereux pour stopper les prisonniers qui tenteraient de s’évader ou de façon plus furtive. À l’aide de ce procédé, il montre que les personnages sont pris dans une situation et ne peuvent pas en éviter la fatalité.
Grâce à des éléments transmettant un sentiment d’oppression et de gêne chez les spectateurs, Martin Scorsese réussi à incruster des moments concernant la révélation finale. En effet, nous sommes bien plus concentrés sur l’enquête concernant la disparition de la prisonnière et sur les aspects perturbants de l’hôpital psychiatrique et nous ne focalisons pas sur les choses les plus sensées alors que le problème vient de là.
Au départ, Shutter Island est un roman écrit par Dennis Lehane et paru en 2003. Le long-métrage reprend ce livre à la perfection sans en changer l’histoire si bien que pour s’imprégner son personnage Leonardo DiCaprio, qui se retrouve dans le rôle principal, a lu le récit de nombreuses fois. Il s’est aussi renseigné sur la formation des marshals des années 50 aux États-Unis, les épreuves qu’ont du endurer les vétérans de la Seconde Guerre Mondiale et les expériences réalisées sur les malades des hôpitaux psychiatriques à cette époque.
Suite à la fuite et à la disparition d’une meurtrière atteinte d’une maladie mentale, Teddy Daniels, un marshal veuf joué par Leonardo DiCaprio, et son nouveau coéquipier Chuck Aule, interprété par Mark Ruffalo, sont emmenés sur Shutter Island, où réside un hôpital psychiatrique pénitentiaire, pour enquêter sur cette affaire. Arrivés sur les lieux, ils rencontrent Cawley, le psychiatre en chef joué par Ben Kingsley, qui leur transmet peu d’informations. Quant à la chambre de la patiente, elle est intacte. Les deux seules paires de chaussures qu’elle avait sont toujours dans le placard. Sous une latte du parquet, le marshal découvre un papier sur lequel est écrit une suite de lettres et de chiffres sans réel sens. Pour en savoir plus sur cette affaire, ils décident d’interroger le personnel et les autres patients mais les entretiens ne sont pas vraiment fructueux. Alors qu’il est sur le point de quitter l’enquête pour cause de manque d’éléments, retenu par une tempête et guidé par ses cauchemar-souvenirs, Teddy s’engage, suivi de son acolyte, dans une profonde investigation sur les pratiques de ce mystérieux hôpital.
Martin Scorsese, par ses procédés de réalisation, arrive à transmettre aux spectateurs les sentiments que vit le personnage principal. En effet, tout au long du film nous avons l’impression de suivre les évènements comme si nous étions sur l’île aux côtés de Teddy.
L’oppression est très présente dans le film et c’est surtout ce sentiment sur lequel insiste le réalisateur afin de le faire ressentir à ceux qui le regardent. Elle est installé dès le début, lorsque les deux marshals débarquent sur Shutter Island. Ils sont accueilli par de nombreux militaires armés. Plus on avance dans le film, plus l’oppression et les éléments qui l’imagent s’intensifient. En effet, Teddy Daniels et Chuck Aule sont d’abord bloqué sur cette île dont le seul et unique moyen de fuite est le ferry contrôlé par des hommes armés. Ensuite, il entre dans l’hôpital psychiatrique pénitentiaire, dans lequel ils sont entourés de murs surplombés par des barbelés électriques. Alors que Teddy souhaite abandonné l’enquête et partir de cet endroit, il est retenu par une tempête et se retrouve donc prisonnier à l’intérieur des bâtiments de l’hôpital. Même si par moments l’action se passe à l’extérieur, il reste cette barrière naturelle qu’est la mer. De plus, ces moments restent assez courts et le protagoniste se voit rapidement enfermé dans des lieux clos et étroits comme des grottes ou des mausolées. Mais pour exagérer ce sentiment d’oppression, Martin Scorsese filme, à plusieurs reprises, Leonardo DiCaprio et Mark Ruffalo que ce soit à travers des grilles comme lors de la scène de la lutte dans l’escalier quand Teddy va dans le bâtiment le plus dangereux pour stopper les prisonniers qui tenteraient de s’évader ou de façon plus furtive. À l’aide de ce procédé, il montre que les personnages sont pris dans une situation et ne peuvent pas en éviter la fatalité.
Grâce à des éléments transmettant un sentiment d’oppression et de gêne chez les spectateurs, Martin Scorsese réussi à incruster des moments concernant la révélation finale. En effet, nous sommes bien plus concentrés sur l’enquête concernant la disparition de la prisonnière et sur les aspects perturbants de l’hôpital psychiatrique et nous ne focalisons pas sur les choses les plus sensées alors que le problème vient de là.
- SPOILER:
- Nous découvrons, à la fin du film, lors de la scène du phare, que l’ensemble de l’enquête n’est qu’un mensonge. Il n’existe pas de prisonnière qui se soit enfuit de l’hôpital, Chuck est en fait un psychiatre. Il s’agit finalement d’un jeu de rôle pour que Teddy, qui se prénomme en réalité Andrew Laeddis, reprenne conscience de ses actes. En effet, ancien marshal, il a tué sa femme qui avait elle même noyé ses enfants et, depuis, a effacé cette histoire de sa mémoire pour créer un autre lui qui serait toujours marshal. De nombreux éléments sont alors explicables après avoir regardé Shutter Island et demande donc un second visionnage pour analyser tous ces petits détails qui peuvent paraître futiles au premier coup d’œil mais qui donne tout compte fait quelques indices sur la finalité du film. Premièrement, lors d’un des rêves de Teddy, celui-ci revoit sa femme partir en cendre. Cela correspond à la version de l’histoire que s’est fait Andrew. En effet, selon lui, elle serait morte lors d’un incendie déclencher par le concierge pyromane de l’immeuble. Mais, lorsqu’on s’intéresse d’un peu plus près à cette scène, on peut s’apercevoir que du sang imbibe ses vêtements. Ce détail est en lien avec la réelle histoire puisque Andrew l’a tué avec son revolver. Mais aussi, lors de leur entrée dans l’hôpital, les gardes leur demandent de leur déposer leurs armes. Dans cette scène, Teddy retire automatiquement son étui à revolver tandis que Chuck a plus de mal ce qui est bizarre pour un agent de police haut placé. Cela a, à nouveau, un rapport avec la révélation finale. En effet, Chuck est en fait un psychiatre, il n’est donc pas habitué à retirer son étui à revolver alors que Andrew est un ancien marshal. Un passage donnant un indice m’a beaucoup perturbé et même après la fin du film je n’arrivais pas à comprendre pourquoi il avait été fait comme ça. Après quelques recherches, j’ai trouvé la réponse à ma question. Le passage en question est la scène durant laquelle, lors d’un entretien, une patiente demande un verre d’eau à Chuck. Celui revient avec le verre d’eau rempli et le donne à la patiente, mais au moment de le boire, celui-ci n’a pas le verre dans la main et effectue quand même le mouvement, puis le repose sur la table, vide. Il ne s’agit pas là d’une énorme erreur d’inattention mais bien d’un détail souhaité par Martin Scorsese. La scène est découpée en trois plan ayant des points de vue différents. Dans le premier plan, nous sommes dans un point de vue externe et nous voyons Chuck ramener le verre d’eau à la patiente et le lui donner. Dans le deuxième plan, nous sommes à la place de Teddy et nous voyons la femme boire sans verre. Dans le dernier plan, nous sommes à nouveau extérieur à la situation et nous voyons la femme reposer un verre vide. Le verre d’eau n’est plus visible seulement lorsque nous nous mettons à la place de Teddy. Cela s’explique par son aquaphobie liée à la mort de ses enfants. En effet, ces derniers sont morts noyés. Andrew a donc retiré la vision de l’eau de sa tête.
Alors que ce traitement particulier semblait avoir fonctionné, Andrew retombe dans son personnage de marshal. Il doit donc subir une lobotomie pour le guérir de sa démence. Mais avant de partir vers cette fatalité, il dit à Chuck : « Which would be worse ? To live as a monster or to die as a good man ? » (Qu'y a-t-il de pire ? Vivre en monstre ou mourir en homme bien ?). Cette fin nous donne donc l’espoir qu’Andrew a belle et bien retrouvé sa mémoire mais qu’il préfère mourir en se considérant comme un homme bon plutôt que de continuer à vivre en supportant le poids de son crime.
Axel Ross- Messages : 14
Date d'inscription : 09/09/2020
Alexandre Pottier et Mathys.bonnafous aiment ce message
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