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Pulp Fiction, Tarantino, 1994

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Pulp Fiction, Tarantino, 1994 Empty Pulp Fiction, Tarantino, 1994

Message par Anne BH Lun 24 Mai - 22:16

Pulp fiction est un film de gangsters américains réalisé par  Quentin Tarantino en 1994.
Ce titre peut être affilié aux Pulp Magazines , une série de romans populaires bons marchés qui contaient des récits policiers des années 1930. Bien que la thèmatique du film soit semblable aux Pulp Magazines , Tarantino dépeint un univers plus contemporain par les décors et les nouveaux divertissements tels que le Jack Rabitt Slim’s rétro, les concours de twist. Il représente aussi le trafic drogue et non plus celui de l’alcool. Le film fait également référence à plusieurs œuvres comme En quatrième vitesse , 1955 de Robert Aldrich, avec la mallette dont le contenu reste secret, un film avec une ambiance divergente de film « noir ».

Le réalisateur casse les codes du cinéma d’époque avec un scénario non-linéaire qui ne suit pas l’ordre chronologique. Il travaille également les notions d'espace . En effet, Tarantino multiplie les lieux de l’action (le restaurant, un bar, les cinq différents appartements, le Jackrabbit, le taxi, le motel, le magasin, la voiture, la maison...) et limite l’unité de lieu à la seule ville de Los Angeles, bien qu’elle soit rarement filmée en extérieur
et toujours réduite à une rue ou un jardin. Par ailleurs, chaque séquence est inscrite dans un espace qui lui est propre, souvent confiné et limité à un intérieur. Cela peut avoir un propos sur la vie quotidienne qui peut être étouffante et sans horizon réel, hormis les
activités immédiatement utilitaires et matérielles du quotidien. Ainsi, on notera même qu’un lieu, le magasin du sadique par exemple, peut devenir une métaphore avec les enfers de l’âme humaine.
De plus, le récit raconte 3 histoires différentes, une première intrigue dépeignant une histoire d’attirance réiproque entre Mia Wallas et Vincent Vega , une seconde racontant la fuite de Butch Coolidge et enfin un troisième chapitre montrant Jules Winnfield et Vincent Vega en mission pour leur supérieur. On pourrait par ailleurs rajouter l’aventure de Ringo et Yolanda étroitement liée à la troisième intrigue. La première apparition du couple est d’ailleurs la scène introductive du film, et, leur seconde et dernière apparition le clôture. De même que le récit partagé en trois histoires, trois personnages peuvent être catégorisés comme étant héros du film. En effet, on peut attribuer ce rôle à Vincent Vega (John Travolta)qui est présent dans chacune des histoires, à Butch (Bruce Willis)qui présente les caractéristiques physiques et morales d’un personnage principal et à Jules Winnfield (Samuel L Jackson) qui évolue le plus moralement dans le film. Marsellus Wallace est également très important puisqu’il fait le lien entre chacune des intrigues.
En outre, le récit est très rythmé par des séquences calmes et douces en apparence qui finissent néanmoins en bain de sang. Effectivement, Tarantino rentre directement dans le coeur de l'action. Il ne laisse aucune place à une présentation classique des personnages et peut ainsi nous montrer un grand nombre de scènes, de situations et de dialogues, qui ne jouent pas un rôle des moindres dans le récit. Il utilise le comique de situation, un humour presque burlesque et des dialogues parfois loufoques. C’est pourquoi des scènes difficiles peuvent paradoxalement paraître drôles comme la mort de Vincent. Ce personnage est d’ailleurs bizarrement lié aux toilettes puisqu’il s’y trouve à chaque retournement de situation (lors de sa mort, quand Mia fait l’overdose et lors du passage à l’acte de Ringo et Yolanda). De surcroît, les acteurs utilisent un langage grossier et violent qui passe presque inaperçu grâce à l’ambiance insolite du film.
Tarantino arrive à faire durer un film de gangster pendant 2h58 sans jamais prendre le parti d’un personnage, ni jamais tomber dans le mécanisme gentil/méchant ,il n’y a aucun manichéisme caractéristique de nombreux films américains . En effet, les personnages qui sont pour la plupart des tueurs sans pitié échangent des dialogues ou encore commérant la vie privé du patron…ces dialogues qui peuvent sembler anodins permettent d’humaniser les personnages et d’atténuer l’impact des actes épouvantables sur le spectateur. Ainsi la violence est comme banalisée, même les costumes des gangsters ressemblent à un habit de bureau comme s’ils exerçaient un métier lambda.
D’un point de vue technique, les plans sont très agréables à l’oeil . Ils utilisent les tiers et l’action du diaphragme, souvent accentués dans les plans épaules des dialogues. On retrouve aussi un plan très récurrent chez Tarantino, celui filmé depuis l'intérieur du coffre avec les deux personnages en contre-plongée. On le retrouve également dans Reservoir Dogs, Jackie Brown et Kill Bill.
Ce film, qui peut paraître un peu long à l’heure actuelle, a marqué les esprits par sa musique des années 60 à 70 et sa danse mythique. Il propose aussi des scènes très rarement représentées à l’époque comme la surdose d’héroïne de Mia et le viol de Marsellus.
Il y aurait encore beaucoup à dire sur cette oeuvre mais ce qui est sur c'est quelle est encore très apprécié par un jeune public et utilisé comme référence à de nombreuses reprises.

Anne BH

Messages : 10
Date d'inscription : 09/09/2020

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