V pour Vendetta, James Mc Teigue, 2006
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V pour Vendetta, James Mc Teigue, 2006
V for Vendetta, James Mc Teigue, 2006
En 2006 sort au cinéma , V pour vendetta qui est à la fois un film de science fiction et de satyre politique se passant dans une Angleterre totalitaire. C’est le premier film, en tant que réalisateur,de l’australien James Mac Teigue qui avait collaboré avec Georges Lucas ( Stars Wars) et avec les Wachowski réalisateurs du film culte Matrix. Les Wachowski ont écrit et produit V pour Vendetta d’après les comics d’Alan Moore et du dessinateur David Lloyd datant de 1982 à 1990. Ce film fiction est au combien actuel avec un virus ravageur, des couvres feu…d’ailleurs lors d’une interview Alan Moore énonçait « quand vous vous apercevez que le fruit de votre imagination pénètre le monde réel…c’est étrange. C’est comme ci le personnage que j’ai crée trente ans auparavant quittait le royaume de la fiction »Suite à une crise planétaire, guerre mondiale nucléaire où sont détruits entre autre les USA, l’Angleterre vit dans un chaos qui est accentué par des inondations dû au dérèglement climatique et l’apparition d’un virus. Un parti fasciste, Norsefire, se met alors en place pour rétablir l’ordre. Le pays est sous la coupe d’un dictateur Adam Sandler qui contrôle tout en manipulant le peuple par l’intermédiaire de sa milice et des médias.
Un anarchiste V( Hugo Weaving ) entreprend des attentats (dynamitage du palais de Westminster, piratage des médias…) pour lutter contre ce pouvoir fasciste et par vengeance personnelle.
V sauve Evey Hammond(Natalie Portman) qui risquait d’être violée par des hommes du "Doigt", la milice fasciste. Il l’accueille chez lui, au musée de l’ombre, lieu souterrain où il conserve des oeuvres d’art controversées par le régime. Une histoire romantique s’établit entre eux mais Evey, le belle Natalie Portman, refuse d’aider davantage V dans ses expéditions punitives.
- spoiler:
- Au fur et à mesure du film nous connaissons quelques bribes du passé mystérieux de V ,on sait qu’il a été détenu dans un camp de reclassement de Larkhill où de terrifiantes expériences médicales sont opérées, par le Dr Délia Surridge, sur des opposants du pouvoir, des noirs, des musulmans, des homosexuels…V est le seul survivant et sa cellule porte le numéro 5 en chiffre romain V. Ces expériences l’ont rendu plus résistant physiquement et intellectuellement brillant.
Pour David Lloyd, le dessinateur du masque, « ce masque appartient à tout le monde il est du domaine public : libre à chacun d’en faire ce qu’il veut ».
Les scénaristes prennent des libertés par rapport au scénario d’Alan Moore. Certes, l’histoire devient moins complexe mais cette simplification lui fait perdre un peu de son sens car le film ne montre nullement la dualité du personnage principal. En effet, Alan Moore dépeint V à la fois comme un héros mais aussi comme un fou, cet antagonisme n’est pas abordé dans le film.
De plus, ce mystérieux justicier portant cape noire, chapeau et masque pourrait être perçu par le spectateur comme ridiculement déguisé mais le très bon jeu de l’acteur Hugo Weaving en font un personnage cultivé,et profond qui veut réveiller les consciences du peuple face à l’autoritarisme du pouvoir.
En outre, une place importante est donnée à l’homophobie ,le personnage de Gordon homosexuel dans le film est en fait le petit ami d’Evey dans le comics et l’histoire symbolique de Valérie prisonnière lesbienne occupe une place importante dans le film, ceci est peut-être à mettre en rapport avec la propre histoire des Wascowski qui deviennent transsexuelles peu après le film.
Mais surtout, tout au long du film il existe un parallèle avec le fascisme d’Hitler. Le mécanisme de manipulation de masse qui aboutit à l’élection par le peuple d’un dictateur pour faire face à une situation chaotique et désespérée comparable à la situation allemande d’après la première guerre mondiale, le martèlement par les médias d’une doctrine est comparable à la propagande de Goebbels. Le « Doigt » qui évoque les milices hitlériennes ou mussoliniennes, la « voix » que dirige Lewis Prothero au service de la propagande, l'incarcération dans un camp des opposants politiques, des non chrétiens, des homosexuels et des expérimentations médicales sur des hommes rappellent les camps de concentrations et les monstruosités médicales de Mengele. Mais aussi les attentas commis par V peuvent faire penser aux sabotages de la résistance. Ainsi, tout rappelle le régime totalitaire d'Hitler.
Le côté manichéen et naïf du film est contrebalancé par le thème puissant sur la liberté et donne à réfléchir quant à la montée d’un état fasciste qui se nourrit des peurs du peuple. L’ensemble du film est centré sur le personnage de V, il est dommage de ne pas avoir un peu plus approfondi le cheminement psychologique des autres personnages comme Flinch, responsable de la police qui peu à peu doute de ses certitudes.
La lumière du film de rouge et noir est assez esthétique, les effets spéciaux notamment les explosions sont spectaculaires mais les combats restent plus sobres que dans Matrix ce qui donne plus de force au message du film. Plusieurs plans comme les surcadrages par les orifices du masque ou le viseur du pistolet donnent du relief au film. Le même masque semble refléter plusieurs expressions selon la posture du héros, ce qui le rend humain alors que nous ne voyons absolument pas son visage durant tout le film...le mystère reste complet.
- fin du film:
- Etonnement, la fin du film est assez troublante car elle justifie une attaque terroriste au nom de la lutte contre la tyrannie.
Anne BH- Messages : 10
Date d'inscription : 09/09/2020
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