Analyse Wonder // Stephen Chbosky
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Analyse Wonder // Stephen Chbosky
Aujourd'hui, je vais analyser Wonder, un excellent long-métrage du peu reconnu, Stephen Chbosky, sorti en 2017 avec Jacob Tremblay
Avant de voir ce film et en ayant entendu le synopsis, je m'attendais à assister à un film basique, générateur de sentiments faciles, et j'ai finalement été surpris par l'ensemble de cette réalisation.
Wonder est loin d’être aussi simple que sa bande-annonce le laisse entendre. En effet, si le personnage d’Auggie est évidemment sous le feu des projecteurs, le film ne se contente pas d’une énième leçon de morale qu’on pourrait résumer à « ce n’est pas bien de se moquer des gens différents, la beauté est à l’intérieur, le physique ne fait pas l'intelligence », ou toute autre phrase de ce type qui ne vaut franchement pas grand chose. Chaque personnage est un personnage principal à part entière, et si Auggie vole forcément un peu la vedette, les autres ne sont jamais oubliés et jouent tous un rôle d’une importance certaine.
Ce qu’il y a d’intéressant dans Wonder, c’est d’abord le découpage du récit en plusieurs parties, chacune centrée sur l’un des personnages. Cela permet de briser tout manichéisme et d’empêcher le spectateur de tomber dans la pitié totale pour Auggie, en développant l’histoire d’un peu tous les autres personnages pour qui on devient réellement compréhensifs. Par exemple, j’ai trouvé sa sœur vraiment importante, en mettant en relief le fait que malgré tout l’amour qu’elle porte à son frère, elle ne peut s’empêcher d’être au fond un peu jalouse et de se sentir abandonnée par des parents qui n’en ont presque que pour leur fils. Ainsi naît en cette sœur, profondément compréhensive, un mal-être dont elle a un peu honte car elle sait qu’au fond elle est bien mieux lotie que son frangin ; mais elle ne peut pas faire autrement, en tant qu’adolescente, que de vouloir un peu plus de considération de la part de sa mère, notamment.
Le film prend le temps de développer toutes les facettes de cette vie compliquée, tant pour Auggie que pour ses proches qui sont tous des victimes d’une manière ou d’une autre. L’univers scolaire est très bien retranscrit, c'est vraiment la même ambiance que dans la vraie vie.
Le film fait aussi preuve d’une grande inventivité, propose des choses que l’on n’avait encore jamais vues au cinéma pour nous immerger un peu plus dans le monde intime d’Auggie, avec par exemple cette partie de Minecraft filmée en plein-écran où il montre à son ami (et donc au spectateur en même temps) ses constructions, ou encore ces multiples références à Star Wars qui ne sont pas gratuites dans la mesure où elles composent la quasi-totalité de la personnalité de ce petit garçon fasciné par l’espace, les étoiles et la science. Ainsi l’élève qui se moque de lui prend l’apparence de L’Empereur, d’abord dans son imagination puis concrètement lorsqu’il en porte le déguisement pour Halloween. Ces combats de sabre laser avec son père ou encore ces parties de Xbox entre amis sont de vrais moments de bonheur, même si ils sont très courts.
Alors bien sûr, on pourra reprocher à Wonder son happy-ending prévisible où « tout le monde il est beau, tout le monde il est heureux, tout le monde il est gentil », mais ce serait hypocrite de dire qu’on attendait vraiment autre chose de ce genre de film en entrant dans la salle. La fin n’a rien de surprenant donc, mais elle est bien faite, l’émotion est là. Et puis ça fait du bien de voir des beaux films de temps en temps, même en sachant que la fin sera un peu "cucu".
Wonder est un film à voir, qui ne révolutionnera pas le genre mais qui a le mérite de développer une belle histoire avec énormément d’humilité, de pudeur, d’honnêteté, très beau film, riche en émotions.
GALLYOT Timéo
La bande-annonce : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19575741&cfilm=232132.html
Avant de voir ce film et en ayant entendu le synopsis, je m'attendais à assister à un film basique, générateur de sentiments faciles, et j'ai finalement été surpris par l'ensemble de cette réalisation.
Wonder est loin d’être aussi simple que sa bande-annonce le laisse entendre. En effet, si le personnage d’Auggie est évidemment sous le feu des projecteurs, le film ne se contente pas d’une énième leçon de morale qu’on pourrait résumer à « ce n’est pas bien de se moquer des gens différents, la beauté est à l’intérieur, le physique ne fait pas l'intelligence », ou toute autre phrase de ce type qui ne vaut franchement pas grand chose. Chaque personnage est un personnage principal à part entière, et si Auggie vole forcément un peu la vedette, les autres ne sont jamais oubliés et jouent tous un rôle d’une importance certaine.
Ce qu’il y a d’intéressant dans Wonder, c’est d’abord le découpage du récit en plusieurs parties, chacune centrée sur l’un des personnages. Cela permet de briser tout manichéisme et d’empêcher le spectateur de tomber dans la pitié totale pour Auggie, en développant l’histoire d’un peu tous les autres personnages pour qui on devient réellement compréhensifs. Par exemple, j’ai trouvé sa sœur vraiment importante, en mettant en relief le fait que malgré tout l’amour qu’elle porte à son frère, elle ne peut s’empêcher d’être au fond un peu jalouse et de se sentir abandonnée par des parents qui n’en ont presque que pour leur fils. Ainsi naît en cette sœur, profondément compréhensive, un mal-être dont elle a un peu honte car elle sait qu’au fond elle est bien mieux lotie que son frangin ; mais elle ne peut pas faire autrement, en tant qu’adolescente, que de vouloir un peu plus de considération de la part de sa mère, notamment.
Le film prend le temps de développer toutes les facettes de cette vie compliquée, tant pour Auggie que pour ses proches qui sont tous des victimes d’une manière ou d’une autre. L’univers scolaire est très bien retranscrit, c'est vraiment la même ambiance que dans la vraie vie.
Le film fait aussi preuve d’une grande inventivité, propose des choses que l’on n’avait encore jamais vues au cinéma pour nous immerger un peu plus dans le monde intime d’Auggie, avec par exemple cette partie de Minecraft filmée en plein-écran où il montre à son ami (et donc au spectateur en même temps) ses constructions, ou encore ces multiples références à Star Wars qui ne sont pas gratuites dans la mesure où elles composent la quasi-totalité de la personnalité de ce petit garçon fasciné par l’espace, les étoiles et la science. Ainsi l’élève qui se moque de lui prend l’apparence de L’Empereur, d’abord dans son imagination puis concrètement lorsqu’il en porte le déguisement pour Halloween. Ces combats de sabre laser avec son père ou encore ces parties de Xbox entre amis sont de vrais moments de bonheur, même si ils sont très courts.
Alors bien sûr, on pourra reprocher à Wonder son happy-ending prévisible où « tout le monde il est beau, tout le monde il est heureux, tout le monde il est gentil », mais ce serait hypocrite de dire qu’on attendait vraiment autre chose de ce genre de film en entrant dans la salle. La fin n’a rien de surprenant donc, mais elle est bien faite, l’émotion est là. Et puis ça fait du bien de voir des beaux films de temps en temps, même en sachant que la fin sera un peu "cucu".
Wonder est un film à voir, qui ne révolutionnera pas le genre mais qui a le mérite de développer une belle histoire avec énormément d’humilité, de pudeur, d’honnêteté, très beau film, riche en émotions.
GALLYOT Timéo
La bande-annonce : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19575741&cfilm=232132.html
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