Moonrise Kingdom de Wes Anderson

C’est le 7 ème film de Wes Anderson sorti en 2012, d’une durée de 94 minutes. On reconnaît le style de Wes Anderson à travers la symétrie et le filtre jaune. Sans hésitation on peut dire que le jaune est LA couleur de ce film qu’on rencontre partout, que ce soit dans le décor ou dans les habits. L’esthétique particulière du film réussi à nous plonger dans son atmosphère des années 60.



Le film parle de deux ados de 12 ans qui sont malheureux et seuls dans leur vie. Ils se rencontrent et décide de fuguer. On ne découvre pas de suite que leur relation dure depuis longtemps et qu’ils élaborent un plan minutieux pour fuguer. Même si leur fugue dure une bonne moitié du film, on ne sais pas vraiment le but et où ils veulent aller. Mais avec le temps cela juste perd tout son importance.
Tout les deux malgré leur différences fuguent à peu près pour les mêmes raisons. La fille, Suzy, l’aînée de sa famille se sent seule et elle est en dépression malgré son jeune âge. Ses parents ont des relations compliqués qui les mènent peu à peu vers le divorce.
Elle se trouve un ami Sam un jeune scout de son âge. Il est orphelin et il est abandonné par sa famille adoptive. Il est réservé et a des problèmes pour se faire des amis. Pendant tout le long du film on voit qu’ils se soutiennent et ils s’aident, leur relation mène à un « mariage ».
Pour autant, on peut observer que lors de la fuite de Sam du camp des scouts, préparé pour la fuite il amène tout le nécessaire, quant à Suzy elle amène son chat, des livres, des choses qui ont une importance plus sentimental que pratique. Ils se complètent et ils ne veulent pas se séparer. Ils tiennent l’un à l’autre parce que c’est comme ça qu’ils vont affronter leurs vies ensemble.
Ils marchent beaucoup avant d’arriver à une baie où ils se font attraper. On les enfermes chez eux mais les scouts les aides à s’enfuir de nouveau.



On voit beaucoup de travelling camera qui donne de l’action au film même si l’atmosphère générale est un mélange d’aventure et de tristesse. On observe des sur-cadrages de toutes sortes, les portes, les cadres de photos, les jumelles, les fenêtres… Les bâtiments paraissent parfaits, colorés bien soignés avec beaucoup de figures géométriques. Cela et d’autres éléments un peu « fantastique » donne au film un aspect enfantin. Comme par exemple quand Sam se prend un coup de foudre et survie ou quand le maître des scouts saute un ravin de 3,4 mètres avec une personne sur le dos. Les paysages de la nature sont à coupés le souffle, on voit que la nature leur lance des défits durant leur fugue mais en même temps ils ne se plaignent pas et ils profitent des dons de la nature.
Parfois on retrouve la même musique, on entend le même morceau quand Sam va retrouver Suzy et dans la voiture du policier.
Enfin, les différents comportements des personnages nous indiquent de nouveaux le coté enfantin du film. Leur choix de se marier, qui est un choix responsable et admirable pour leur âge, s’oppose au fait de trouer les oreilles de Suzy pour mettre des hameçons comme boucles d’oreille.




J’ai bien aimé ce film qui raconte une histoire très touchante qui concerne beaucoup d’adolescents. Cette idée de solitude reste et restera toujours d’actualité. Je trouve que le réalisateur montre bien qu’on est jamais si seul que l’on pense et qu’il y a toujours un espoir de trouver une personne qui sera là pour nous. Cependant, je trouve que parfois le jeux d’acteur était très peu émotionnel et pas naturel. Ainsi, à la fin même si les deux adolescents se sont retrouvés et que leur vie est devenue meilleur la vie des autres personnages n’a pas changé. Je pense notamment aux parents de la jeune fille qui étaient pas loin du divorce mais malheureusement à la fin on ne leur accorde pas beaucoup d’attention. Le film, en étant centré sur l’histoire des deux adolescents a un peu négligé les personnages secondaires. Mais dans cela on voit le choix du réalisateur car on comprend bien qu’on ne peu pas tout raconter.